Le sol, c’est le pilier de votre entreprise. En limitant l’érosion de sol fertile, la bande riveraine réduit les coûts reliés aux pertes de sol et à l’entretien des cours d’eau. Elle retient également les nutriments et favorise la présence d’une faune bénéfique aux cultures (insectes pollinisateurs, oiseaux insectivores, insectes prédateurs, etc.).

L’absence de bande de protection végétale d’une largeur suffisante peut même générer des frais pour votre entreprise en vous obligeant à réaliser des travaux additionnels sur vos terres : restauration de berges, dégagement de sorties de drains, creusage des cours d’eau obstrués. Le manque de prédateurs qui vivent habituellement dans la bande riveraine peut également vous obliger à faire un usage accru de pesticides dans vos champs. La bande riveraine, jumelée à de bonnes pratiques culturales, réduit l’ensemble de ces coûts.

Des pertes de rendement?

Contrairement aux mythes qui circulent à son endroit, la bande riveraine ne devrait pas être perçue comme une dépense, mais comme un investissement. En effet, les études démontrent que la perte de superficies cultivables engendrée par une bande riveraine de 3 mètres est compensée par les gains relatifs au contrôle de l’érosion des terres fertiles ou à l’augmentation de la biodiversité.

Le saviez-vous?

Semer jusqu’au bord du cours d’eau peut générer plus de dépenses que de revenus. 

Une étude réalisée par le MAPAQ dans la région de Nicolet chez dix producteurs révèle que le rendement observé dans les 2 premiers mètres cultivés à proximité d’un cours d’eau est de 25 % moins élevé. Cette différence de rendement s’explique par la variabilité de la profondeur racinaire, la fertilité et la compaction des sols en bordure des champs, de même que par l’absence de méthode de contrôle des mauvaises herbes (sans herbicides).

En tenant compte de cette baisse de rendement et du coût de production en vigueur, on estime que si une bande riveraine de 2 mètres de large avait été cultivée en maïs-grain en 2015-2016, chaque kilomètre de bande (0,20 hectare) aurait engendré un déficit de 10,14 $. Cultivée en champs, cette même superficie aurait produit des revenus de 84,46 $.

Pour en savoir plus, téléchargez l’étude du MAPAQ. (pdf)

 

 

Le rendement dans les 2 premiers mètres cultivés sur le bord d’un cours d’eau est 25 % moins élevé que dans le reste du champ.

Dans les faits, les nombreux avantages que procure une bande riveraine surpassent largement les inconvénients.
Aménager une bande riveraine, c’est donc investir dans :

  • la rentabilité de votre entreprise;
  • la protection de l’environnement;
  • la mise en valeur de la biodiversité;
  • l’embellissement des paysages ruraux.

Le saviez-vous?

Vous pouvez obtenir des revenus supplémentaires grâce à la récolte de fruits, du foin ou du bois de votre bande riveraine.